Village d’une Arménie au naturel
Odeur de vaches
De bouses
De poules
De vieux tracteurs
De foin
De moutons
De cochons
De bois fendus.
Senteurs d’enfance
Enfance passée dehors
Sans télé
Sauter dans les tas de blé
Courir derrière le vieux tracteur
Manger du blé cru dans le champ (j’aime toujours autant)
Avoir les jambes griffées par les brins de blé restant après la moissons
L’odeur des ballots de paille indélébile dans mes cellules
Manger de la terre (j’adorais ça et toujours c’est le cas !)
Jouer dans la rivière, dans les champs, dans les arbres, sur les petits chemins …
Aller un peu plus loin explorer des territoires inconnus les années passant
Rentrer pleine de terre jusqu’aux joues
Et recommencer le lendemain
Construire des cabanes avec une massue chipée dans l’atelier
Faire des cannes-pétoires avec des branches de sureau évidées
Caresser les poules
Aller chercher le lait à pieds avec les laitières en alu
Avoir l’impression que c’était le bout du monde
Surtout la nuit
C’était juste le bout du champ !
Manger une miettée au lait pour le dîner (bouts de pain ou de craquottes dans une assiette creuse remplie de lait frais 🤗)
Des empreintes qui m’ont donné le goût d’une vie dehors, au grand air,
D’une vie de vagabonde
D’exploratrice de petit bout du monde
Les années ont bien passées
Bientôt 1/2 siècle
Et oui ! J’ai pas l’air comme ça
Mon territoire de jeu s’est agrandi
Mais j’ai toujours le même émerveillement et la même tendresse
Pour les campagnes, les forêts, les champs labourés,
Les petits cours de rivières, les cours de fermes,
Les cimetières des petits bled,
Leurs vieux assis sur un banc au milieu du village
Et le même goût à goûter (au sens propre et figuré ) la terre que je foule