Être avec l’inacceptable

Rester avec car il n’y a rien d’autre à faire
La dévastation
L’insupportable
L’effondrement
L’extrême fragilité
L’absence
Les larmes qui n’arrivent pas à s’arrêter de jour comme de nuit
Quelque chose d’indescriptible dans la poitrine.
Douloureux physiquement
La mort
L’absence

Accepter d’être avec tout cela
Accepter de ne pas arriver à accepter
Accepter d’avoir l’impression que rien n’avance, ne change, ne bouge dans cette grande expérience du deuil

Rester avec et
Se laisser traverser
Car c’est seulement ainsi que l’alchimisation, la mutation pourra avoir lieu
Au bout de combien de temps ?
Aucune idée
Mais elle aura lieu

Ne plus savoir où on est, qui on est, où on va
Accepter de n’avoir aucune vision, ni aucune envie, ni élan
Ni même la moindre possibilité d’accéder à cela car tout l’être est accaparé par une seule chose :
Se faire pétrir jusque dans ses profondeurs par ce néant-là

Après
Seulement après, la vie revient
Car tout passe
Car tout se traverse
Mais je ne sais pas quand
Le temps est un partenaire incontournable
Le temps est incompressible dans tout processus
Et le temps, la vie est aussi facétieuse : tout peut aller très vite à un moment, comme ne pas passer un temps ou même ne jamais arriver …

 

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