En Anatoly les paysages ne sont pas beaux, ni magnifiques, ni splendides.
Ils sont grandioses
Et donc puissants. Intenses.

200km à 60km/h dans ces paysages et je finis la journée complètement sonnée par toute l’énergie et la “grandiosité” qui m’a traversée.

Quand on pense “voyager, loin, longtemps” on pense d’abord aux “peurs, difficultés, challenges” qui seront sur notre route.

Mais en fait, plus que de se préparer aux défis que l’on imagine rencontrer, il faut surtout se préparer à recevoir la puissance et l’intensité décapante qu’un tel voyage donne à vivre….

Parce que ça n’est pas modérément intense
Ça n’est pas un jour de temps en temps.
C’est beaucoup
Et c’est tous les jours !

Je réalise à quel point ça demande de créer beaucoup d’espace en soi pour accueillir tout cela.
Et de se laisser traverser par tout cela depuis un endroit de soi très ancré et sécure pour ne pas “dévisser”.

Ce voyage m’offre tellement de beau, de magie, de Grâce, de sublime, de rencontres merveilleuses.
C’est déboussolant, bouleversant.

Ça l’est d’autant plus que me traverse encore régulièrement tout ce qui m’a été demandé de lâcher.

Ces 2 puissants vortex, l’un du dépouillement de qui m’était le plus “chair”, l’autre du recevoir en grand la magie du Vivant, sont à l’œuvre.

Deux vortex énergétiques,
Apparemment opposés, contradictoires, aux antipodes l’un de l’autre
sont en fait totalement intriqués.

L’un parce que l’autre.
L’un en écho avec l’autre.
Troublant.

Il s’agit d’accepter complément cette danse des contraires.
De ne pas résister.
Mais de s’adoucir encore et encore.

D’accepter les étreintes de la vie : parfois âpres et implacables,
Parfois éblouissantes et flamboyantes.
De se laisser essorer sans résister par ce grand brassage.

L’intensité des mouvements “lâcher/recevoir” fait exploser toutes les limites émotionnelles et tous les contours psychiques/mentaux habituels.

Etourdissant
Délirant
Enivrant
Délivrant

Vive les ressources de la régulation du système nerveux et celles du ” Holding Space” pour soi-même !!!

A défaut de pouvoir tout comprendre avec ma tête, d’être capable de mettre des mots appropriés et compréhensibles sur tout cela, je laisse mon corps, qui lui sait, être traversé par les vagues.

Et je m’incline avec une immense gratitude devant ce Grand Mystère de la Vie.
Puisqu’il en est ainsi de Sa Volonté.