Une multitude de raisons poussent les entrepreneurs du sensible à mettre des prix qui ne leur permet pas de vivre correctement de leur activité. Cela les oblige souvent à travailler beaucoup. Beaucoup trop. J’ai eu plusieurs d’entre-eux dans mon bureau en accompagnement pour se remettre debout après un burn out pour ces raisons notamment.
Voici quelqu’une des raisons
- Vouloir être accessible à toutes et tous, et en particulier aux personnes qui n’ont pas les moyens. Malheureusement nos offres, quel qu’en soit le tarif et le contenu, ne seront jamais accessibles à toutes et tous. Pour un tas de raisons que je ne vais pas développer ici !
- Penser qu’avec des tarifs bas on aura plus de monde : le plus souvent c’est faux ! J’ai testé pendant de nombreuses années, l’équation ne fonctionne pas ! Ce qui fait qu’on a du monde dans son cabinet ou à ses ateliers c’est son alignement et sa vibration, sa confiance en soi et en son travail, sa sécurité intérieur, la confiance en sa place, son auto-autorisation, son sentiment de légitimité, sa capacité à recevoir, à se faire payer, …
- Que ses tarifs (bas) reflètent ses valeurs humanistes : ça aussi ça n’est pas vrai ! Rappelez-vous que personne dans votre communauté de clients ne sait à quoi et à qui vous dédiez votre temps et votre argent dans les coulisses de votre vie privée, à quelle ONG vous versez des bénéfices de votre entreprise, quelles actions bénévoles vous faites, …
- Le manque de confiance en soi et la capacité à s’affranchir de contrat de loyauté
- Le fait que vous soyez (ou que vous vous perceviez) comme « débutant » : ça n’est pas parce qu’on est débutant qu’on est bon à rien et donc que le travail n’a pas de valeur !
- Le sentiment d’illégitimité ou d’imposteur :
1- Ça n’est pas en pratiquant des prix bas que celui-ci va changer ;
2- Ça n’est pas en étant « en dessous » des prix des collègues que les gens vont vous voir comme quelqu’un de légitime !
- La peur des « qu’en dira-t-on », des jugements, des critiques, des « attaques » sur ses tarifs, des nécessités d’argumenter. Rappelez-vous qu’être entrepreneur c’est prendre son leadership. Et c’est se mettre dans une posture qui est susceptible d’être critiquée, jugée et non appréciée par tous. C’est inconfortable mais inévitable. Quand quelqu’un qualifie un tarif de « trop élevé » ça parle avant tout de la personne qui dit cela : ce n’est pas sa priorité, elle ne voit/perçoit pas la valeur/les bénéfices en achetant votre service, elle n’a pas les moyens pour l’instant. Mais ça ne parle pas de vous, ni de la valeur ou de la qualité de votre travail (et encore moins de la valeur de votre personne), ni de votre droit et de votre légitimité à pratiquer les tarifs qui vous semblent juste.
- Sur le marché on peut trouver de tout à tous les prix. Vous êtes libre de faire comme vous le souhaitez en fonction de vos envies, besoins, rêves, valeurs, éthique. Mais soyons réalistes, si vous voulez prétendre à 2000€ net de salaire (soit au moins 4000€ de CA mensuel) et que vous vendez des coachings à 50€/h vous devrez en faire minimum 80 tous les mois ! Si sur le papier ça semble faisable. Dans la réalité vous allez vous tuer à la tâche (j’ai testé je me suis complètement cramée !)
- La liste est non exhaustive, il y a aussi l’héritage familial, le besoin d’appartenance, les projections que vous avez sur l’argent (ex : l’argent c’est sale, les riches sont des cons, …), le fameux triangle Karpman (victime, sauveur, persécuteur), des prédispositions que l’on a développé et d’autres sous développées ( ex : archétype du dépensier, de l’hédoniste, de l’alchimiste, du banquier, …) la bonne nouvelle c’est que tout peut se réapprendre, se réajuster !
Prochaine (et seule de l’année) formation-accompagnement sur la relation à l’argent, dans laquelle nous abordons moults thèmes dont les derniers nommés :
https://www.beatricemaine.com/ateliers/harmoniser-sa-relation-a-largent/
Eligible à vos fonds de formation (Agefice, Fifpl, Fafcea…). Pas éligible au CPF.
Pour celles et ceux qui ont envie que ça dépote : Accompagnement entrepreneur du sensible en 1-1 “Au-delà des frontières”