La vie nous veut que du bien
Oui
Malgré les épreuves qu’elle nous propose
Malgré les deuils, les échecs, les évènements insoutenables
Se relâcher dans les grands bras douillets de la vie

Comment faire quand on a le cœur qui se serre, que le corps fait mal, que tout à l’intérieur est désordonné, déstructuré, déraciné, perdu, confus, à vif.

Accueillir, aller en soi, ressentir
Ne pas essayer de changer ce que je ressens
Ne pas vouloir que ce que je ressens soit autrement
Accepter ce qui est. Je crois que c’est sentir et ressentir profondément ce qui est là.

Recevoir en soi vraiment comment la vie nous traverse.
Et parfois très terriblement dure.

Je crois qu’à cet endroit où c’est terriblement confrontant, éprouvant, ce que je peux faire, la seule chose “à faire” c’est de me relâcher.

M’adoucir. M’adoucir plutôt que de m’endurcir.

Lâcher pour me laisser traverser. M’adoucir et me relâcher plutôt que tenir pour retenir.

Je laisse toute la place que ça veut prendre
Toute la place que ça a besoin de prendre à l’intérieur
Ne pas me quitter. Surtout ne pas me quitter

Quand on ne veut pas sentir, on se quitte.

On a envie d’aller dehors, d’écouter de la musique, de regarder son téléphone, d’aller grignoter quelque chose

Rester à l’intérieur
Rester avec ce qui est

Il n’y a que comme cela que ça peut se transmuter, s’alchimiser, s’apaiser,
Accueillir que parfois on ne peut pas  accueillir. Se laisser traverser parce que c’est trop … beaucoup trop …. . Il n’y a rien à réussir à quoi que ce soit.
Si je résiste j’accueille que ça résiste.

Si tout à l’intérieur de moi hurle « NOooooooooonnnn » je reste avec ce hurlement.
Observer partout où ça crispe ? Ou ça serre. Mais ne pas culpabiliser que ça crispe, que ça serre, que ça coince. Se laisser traverser par toutes ces sensations. Par toutes les formes que le vivant prend en soi. Parce que tout cela c’est du vivant qui s’exprime, se manifeste.

Être avec, avec, avec,
A l’intérieur de soi, à l’intérieur de soi, à l’intérieur de soi
Décider, choisir, résolument, de ne pas se quitter
A chaque instant.

Quand la vie ne tient plus qu’à un fil.

La seule et unique voie à suivre, je crois, est celle de ne pas se quitter.
Ne rien vouloir d’autre que ce qui est là, maintenant.
Aller profondément, puissamment à l’intérieur, non pas à côté, non pas en posture de méta, vraiment dedans, vraiment avec.