Le corps en mouvement, l’art visuel via un dessin ou un collage, l’écriture créative et réflexion sont de précieuses ressources dans les processus de changement car ils permettent de :
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- Déplacer son attention des problèmes vers les pistes de résolution
- Intégrer durablement de nouvelle manière de fonctionner
- Remanier la mémoire du passé pour qu’elle soit moins douloureuse
- Fabriquer de la mémoire du futur
- Trouver des ressources solides pour faire avec les émotions et sa sensibilité
- Incorporer des nouveaux savoir-faire, savoir être et savoir-devenir
- Terminer les boucles physiologiques inachevées des petits et grands traumas
- Déjouer les résistances et les scénarios répétitions, démasquer les stratégies d’évitement du mental
Faisons un petit tour d’horizon de ces ressources + un exercice à la fin 🙂
Le corps et le mouvement
Le corps est la grande bibliothèque de notre histoire.
Il est le véhicule du bouillonnement de la vie intérieure. I
ll convertit et traduit de manière physique des phénomènes de nature invisible comme les émotions, les pensées, les imaginaires, les conditionnements, les croyances, les souvenirs.
Le mouvement, initié par une écoute subtile des sensations, permet de :
– Recontacter son histoire connue, à la lisière de sa conscience, dans les méandres de son inconscient,
– Re-déployer son potentiel et des ressources imaginaires, émotionnelles, subtiles
– Soutenir ses aptitudes de résilience physiologique (le corps sait trouver le chemin des résolutions de traumas et autres sorties d’impasses…).
Le mouvement devient alors une voie pour découvrir en soi l’existence d’un Autre qui surprend, informe, enseigne.
Le dessin spontané
Le dessin offre la possibilité de mettre au dehors de soi ce qui est au-dedans.
Il permet de tracer et d’esquisser les mouvements intérieurs : mouvements organiques, mouvements de pensées, mouvements d’émotions.
Il est comme un « relevé de données » dans l’ici et maintenant, une photo à un instant T, une vignette sur un itinéraire, sur une traversée.
L’intention est de « laisser dessiner, tracer, gribouiller » avec des couleurs et des gestes spontanés.
L‘esthétique, n’est pas le but recherché.
Il ne s’agit pas non plus d’interpréter la création visuelle mais de l’explorer lui-même comme on explore une forêt.
Et de cueillir et récolter ce qu’il a à nous dire…. C’est ce que l’on appelle l’ouverture perceptive !
L’écriture
L’écriture, elle, permet de ramener dans le langage, des expériences organiques profondes. Le langage est un instrument de la mise en signification d’un vécu intime et sensible.
L’écriture peut prendre différentes formes : poétique, créative, automatique, réflexive…
Dans le processus elle a différentes fonctions :
– Celle de continuer à tirer le fil de l’imaginaire, de laisser l’inconscient s’exprimer à travers des métaphores, des histoires contées, inventées (ex : écrire d’après un dessin “Si mon dessin pouvait parler, que me dirait-il ?);
– Ou celle de faire des liens entre une exploration dansée et sa vie. Ecrire c’est une voie pour conscientiser et restituer (pour soi-même, pour un partenaire) une expérience de façon claire avec un vocabulaire précis.
Comprendre et mettre du sens pour avance sur son chemin
L’écriture réflexive est une étape dans le processus qui aide à :
– Incorporer le nouveau (= apprentissage en biseau pour créer de la mémoire du futur)
– Donner du sens et de la cohérence au vécu (= renforcer ses systèmes 1 et 2 et ses biais cognitifs- routines soutenants) et donc renforcer les expériences
– Valoriser les pépites récoltées (= activer le système valeur et création de nouveaux circuits neuronaux)
– Cultiver durablement les ressources (= activer système récompense et régulation du système nerveux) et les changements dans l’après, afin que le vécu ne reste pas à l’état d’une simple expérience “sans lendemain”.
– Faire des liens entre les concepts théoriques et son vécu (= étayer sa mémoire épisodique et sémantique (mémoire des savoirs))
Proposition d’exercice : contacter et stimuler l’audace et la liberté d’être
1- Souvenez-vous d’un moment spécifique où vous vous êtes senti-e audacieus-e
Puis poser vous ces questions et laisser votre corps y répondre en mouvement
Quel genre de personne étiez-vous ?
Quelles étaient vos valeurs à ce moment-là ?
Quelles actions avez-vous mis en œuvre ?
Faites un dessin en tâche de couleurs et lignes avec vos doigts (les pastels secs ou la peinture à doigts est idéal pour cela.)
2- Souvenez-vous d’un moment spécifique où vous vous êtes profondément senti-e libre, libérée et laisser votre corps y répondre en mouvement
Compléter votre dessin avec ce que vous avez senti dans la danse
3- Danser une couleur et une ligne de force du dessin
– Identifiez dans votre dessin une couleur ressource et danser cette couleur
– Identifier dans votre dessin une 1 « ligne de force » et danser cette ligne.
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5- Ecriture. Complétez les phrases suivantes :
Hier, j’étais ……….
Aujourd’hui, je suis ……….
Demain, je suis ……….
Faites au moins trois fois de trio d’écriture
6- Faites un collage avec 2 ou 3 images évoquant les ressources que vous avez contacté
Question :
Qu’est ce qui a besoin d’être nourri en vous pour enrichir / rendre plus vivantes en vous ces ressources et cultiver votre liberté d’être et votre audace ?
Concrètement, à quoi devez-vous portez votre attention pour :
– Donner plus de place à votre liberté d’être ?
– Renforcer votre capacité à être audacieus-s ?
Bonne exploration !
Prochains modules de Neurodanse, toutes les dates ICI
– Les 5 systèmes à activer pour changer en Drôme du 27 au 30 avril (reste 4 places)
– Les 5 systèmes à activer pour changer en Suisse les 13 et 14 mai
– Mémoire du Futur – EN LIGNE les 29, 30 mai, 9, 10, 23 juin 10h30-13h
– Emotion, Corps & théorie polyvagale en Drôme, 3 et 4 juin (reste 1 place)
– Emotion, Corps & théorie polyvagale en SUISSE, 24 et 25 juin
– Journal Créatif, Corps & Mouvement, en Drôme, 11-13 juillet
– Mémoire du futur, en Drôme, 26-27 juillet
– Attention et Intention en Drôme, 3 et 4 aout