Tout est constamment “enregistré”

« Il me disait que tout était constamment « enregistré ». Les arbres, les animaux, les rivières, chaque partie du monde retient tout ce que l’on fait et tout ce que l’on dit, et même parfois, ce que l’on rêve et ce que l’on pense. C’est pour ça qu’il faut faire très attention aux pensées que nous formulons, puisque le monde n’oublie rien...

« Il me disait que tout était constamment « enregistré » et que la forêt était « informée ». Everything is being recorded all the time, répétait-il.
Les arbres, les animaux, les rivières, chaque partie du monde retient tout ce que l’on fait et tout ce que l’on dit, et même parfois, ce que l’on rêve et ce que l’on pense. C’est pour ça qu’il faut faire très attention aux pensées que nous formulons, puisque le monde n’oublie rien, et que chacun des éléments qui le composent voit, entend, sait. Ce qui s’est passé, ce qui advient, ce qui se prépare.

Il existe un qui-vive des êtres extérieurs aux hommes, toujours prêts à déborder leurs attentes. Aussi chaque forme-pensée que nous déposons hors de nous-même vient se mêler et s’ajouter aux anciennes histoires qui informent l’environnement, ainsi qu’aux dispositions de ceux qui le peuplent.

Il existe un sans-limite qui affleure à la surface du présent, un temps du rêve qui se nourrit de chaque fragment d’histoire qu’on continue d’y adjoindre. Il y a dans le monde une latence, un bouillonnement, semblables à la lave qui attend sous le volcan que quelque chose la force à la sortir du cratère »

 

Extrait du livre de Nastassja Martin Croire aux Fauves aux éditions Verticales

 

Un livre ouvert un soir et qui m’a poussé jusqu’à tard dans la nuit pour le finir. Et qui m’a habité plusieurs nuits durant.
Nastassaja est une anthropologue française spécialiste des populations arctiques. Depuis plusieurs années elle se rend régulièrement dans les montagnes du Kamtchatka en Russie. Le 25 août 2025 elle « rencontre » un ours. Son sang se mêlent au sien. Des failles, physiques et invisibles, dans leurs corps et leurs têtes s’entrouvrent. Les frontières entre le monde de l’ours et celui de cette femme se percent. Voyage dans le monde mystérieux de l’Esprit des animaux, de la forêt et de Hommes et des Femmes

Dans la même veine, un magnifique documentaire « La sagesse de la pieuvre », qui m’a aussi profondément touchée

 

Merci à Célia de m’avoir fait découvrir le livre et à Jeanne de m’avoir parlé du documentaire

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