On récolte ce qu’on s’aime dans la vie comme dans son entreprise
En cette rentrée 2016 je me sens terriblement à l’étroit. Je suis dans la troisième année de mon activité professionnelle. Mon site “Terre de dance” existant depuis janvier 2014 ne me correspond plus. J’ai l’impression de ne pas arriver à prendre l’envol malgré le champs des possibles que je perçois en filigrane. Des freins, des peurs, des vieilles habitudes de “faire petit et ne pas faire trop bruit”, des patterns d’auto sabotage, l’empreinte familiale, etc… La liste est longue de ce qui m’empêche d’oser habiter le costume taillé sur-mesure qui m’attend.
Pourtant, malgré tout cela, mon activité s’est développée à un rythme de croisière respectable. Mais au prix de beaucoup d’effort, d’énergie, de temps, de matière grise, d’engagement et de discipline quotidienne.
Étriquée et fatiguée aussi je me sens dans cette manière “guerrière” de fonctionner. J’ai besoin de changer de paradigme. Passer de celui de la lutte et de la peur (peur de manquer, de ne pas y arriver, de ne pas savoir ce qui va rentrer ce mois-ci et le mois prochain…) à celui de l’amour.
Quelque part dans mon ADN je sais que je peux mener mon entreprise par l’amour, le désir et non par la peur, le manque et la force. Mais je ne sais pas comment…
Septembre 2016 donc, j’entame le changement de paradigme. Petit à petit je lâche le mode guerrière. J’installe la confiance et le lâcher prise à un niveau beaucoup plus profond et subtil. Chaque fois que je vois mon mental me faire faire des choix par peur ou par manque. Je pose, j’arrête. Je reviens dans l’espace de l’amour, de désir. Et je fais les choix et prends les décisions depuis cet endroit là de “plein” et de détente. Maintes et maintes fois je dois ré-aiguillonner mon mental. Maintes et maintes fois aussi j’échoue et j’agis depuis un endroit où mon être est rabougri comme un vieux raisin sec. Tout ce travail n’a l’air de rien. En apparence “rien n’évolue”. Mais dans les coulisses de mon être c’est la grande métamorphose.
Alors que l’intention de travail est dirigée sur ma vie professionnelle il se produit un événement majeur : deux mois après le début de cette r-évolution entrepreneuriale je rencontre l’homme qui est mon compagnon maintenant. Une relation amoureuse comme je n’avais pas imaginé que cela puisse être possible. Empreint d’une grande douceur, sécurité, respect, bienveillance, joie, fluidité et légèreté. Bref c’est le grand renversement !
Bizarrement passer de la peur à l’amour pour mon entreprise me fait rencontrer l’amour dans ma vie intime. Et cet amour me guide encore plus vite et encore plus fort à retrouver un équilibre entre ma vie personnelle et ma vie professionnelle. Travailler moins mais pour du mieux à tous les niveaux : respecter davantage mon rythme, mes limites, mes envies profondes.
La présence de cet homme à mes côtés, et la nouvelle vie qui va avec, m’ouvre la voix à une autre dimension encore : celle de la maternité. Maternité qui à son tour m’invite autant qu’elle m’impose de changer mon rapport au travail. Plus de respect de mon écologie intérieure, plus de justesse, moins de force, plus de présence, plus de flow, plus d’humilité, plus de douceur, moins de volonté, plus d’efficacité, plus de puissance.
Cercle vertueux des choix et des actions fait depuis un endroit d’amour et de désir et non de peur et de manque. Ces hasards ou ces congruences sur mon chemin de croissance m’étonnent autant qu’ils m’émerveillent…
Ne sachant pas (m’) expliquer le pourquoi du comment, je ne peux que constater les paysages inédits que je croyais un-possible s’offrirent à moi… Avec gratitude, une immense gratitude et révérence pour le Grand Mystère de la Vie.
Parce que je suis intimement convaincue que ces possibles sont en chacun de nous. Qu’ils sont accessibles à tous et qu’ils contribuent à un monde meilleur, j’accompagne et forme sur ces sentiers de moins de peur, moins d’effort, moins d’adversité, moins de tourments, moins d’état s’apparentant au “raisin sec tout rabougri” comme nous savons parfois si bien l’être !