Je n’ai jamais rencontré ailleurs que dans les steppes de Mongolie une telle qualité de Silence.
Un silence plein, total, complet.
Pas un bruit de véhicule, pas un bruit de vent, ni d’insecte ou de rivière.
Rien de rien.
Je ne me lassais pas d’inonder mes oreilles du chant silencieux de la steppe. Un chant épais, enveloppant, envoûtant, apaisant.
La solitude sur quelques centaines de kilomètres dans cette traversée du désert de Gobi ne faisait qu’amplifier la densité et la magie de cette atmosphère véritablement ensorcelante.
Malgré la difficulté et les challenges des kilomètres parcourus dans le sable, l’exigence de la steppe, de son climat (autour de 40°C), le souvenir de ces semaines passées dans l’immensité du Gobi reste un des meilleurs de mon périple de 27.000 km à vélo autour du monde.
Voici un texte qui m’a remémoré ces sensations indélébiles :
“Rester là en silence, sans rien chercher à vouloir.
Se laisser être silencieux, afin que cet état de silence, le souvenir du silence puisse émerger.
“Pas de bruit” ce n’est pas rien, bien que “pas de bruit” ne soit pas “quelque chose”
Silence.
Silence vaste, large, à perte de vue, à perte d’ouïe.
Le silence amène à la sensation du large, du vaste, du sans limite.
Pas de bruit, ni dehors, ni dedans.
Dans ce “pas de bruit”, il n’y a ni intérieur, ni extérieur.
Bien qu’il n’y ait rien à entendre tout est là.
Si pour un instant on retient son souffle devant le silence sonore, cela respire.
Le silence du souffle respire. Comme les arbres, comme le vent, comme vous et moi.
Silence Vivant.
Le silence est là aussitôt que l’on écoute le silence.
On peut revenir autant que l’on veut, revenir au silence soi-même.
Là se trouve un lieu comme la forêt tranquille.
Là se trouve le silence, vaste, large, à perte de vue”
Extrait du livre Le Silence. Impossible malheureusement d’en retrouver le nom de l’auteur…
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Une réponse
merci 😉
j’ai l’impression que c’est tiré de Silvia Ostertag : « Silence vivant. Esprit et pratique » ???